Réussir des travaux en copropriété nécessite une phase préparatoire qui concerne aussi bien l’aspect financier que les modalités d’exécution. L’anticipation des travaux se fait généralement sur 2 ans. En effet, le conseil syndical se réunit et collecte toutes les informations requises pour démarrer et exécuter efficacement les travaux. Une fois ces informations recueillies, le vote en assemblée générale est organisé.
La première étape concrète consiste à réaliser l’audit énergétique de la copropriété, puis d’en soumettre les résultats aux copropriétaires. Le plan pluriannuel des travaux sera également élaboré et présenté lors de l’AG. Le vote proprement dit a ensuite lieu et porte sur la nature des travaux ainsi que leur étalement sur le temps en fonction des priorités et des recommandations à l’issue de l’audit. Un plan de financement sera établi afin d’alléger le reste à charge des copropriétaires. Notons toutefois que certaines copropriétés, en fonction de leur taille, sont dans l’obligation de se créer un fonds de travaux qui sont des provisions réalisées au moyen des cotisations annuelles des copropriétaires. Ce fonds ne sera débloqué qu’à l’issue vote à la majorité de tous les copropriétaires et les sommes versées ne peuvent être récupérées, même en cas de revente d’un lot par l’un d’entre eux.
Les travaux lourds tels que l’isolation par l’extérieur et la réfection de toiture sont votés à l’unanimité. Ce sont d’ailleurs ceux qui mobilisent un budget important. Les aides financières collectives peuvent toutefois alléger les coûts.
Notons que les immeubles énergivores sont dans l’obligation de se soumettre à des travaux de rénovation énergétique afin d’être autorisés à la mise en location, selon les dispositions de la loi Climat et Résilience. Cela conformément à l’objectif relatif à la transition énergétique qui est de supprimer les passoires thermiques et d’obtenir un parc de logement BBC (bâtiments basse consommation) d’ici 2050.